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entre ici et ailleurs

3 avril 2014

longtemps

 

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Maroc-décembre 2013

 

Nous avons avancé sur ce chemin caillouteux...Pas toujours facile, pas toujours simple...Elle a bien grandi, la petite fille , elle est vive, intelligente, rassurante et aimante...je crois fort en elle. Elle est ma richesse au quotidien, elle et sa grande soeur qui est presque une grande, presque...Les deux dernières années ont été fortes en émotion...Mathias est parti vers son père, loin de moi, il y a eu cette cassure, cette rupture, ces blessures...tous ces deuils à faire, ce travail de lacher prise que j'ai pas encore bien compris, c'est dur, c'est fort mais c'est nécessaire pour avancer. 

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14 octobre 2013

mes bébés

les années passent et je m'installe dans ce rôle de maîtresse qui me sied de mieux en mieux...Toujours pas de poste fixe et toujours pas de plein temps..Un trois quart, c'est déjà beaucoup...Cette année pour la première fois, je passe mon lundi et mardi dans une classe de tout petits...des bébés, des enfants qui ont à peine 2 ans...qui sentent encore le lait de leur maman et les odeurs de nourrisson, des enfants qui n'ont pas encore appris à manger, qui têtent au lieu de boire au verre et qui m'offrent les plus beaux sourires au monde ..Les bébés, ces petits êtres qui me font oublier que je n'en aurai plus, ces petits bonhommes et ces petites filles qui s'emerveillent devant tout, devant rien..Ces enfants qui n'ont besoin que de chuchotements et d'attention....que je suis bien, que c'est riche, que j'aime ça....

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20 septembre 2012

MATHIAS, Mon fils

 

Je n'ai qu'un seul garçon, je suis issue d'une famille de filles et celles qui sont venues après lui sont des filles. Il est pourtant si féminin lui aussi, cette façon de s'émouvoir, d'être sensible à la critique, cette pudeur maladive liée à son âge. Je le sens dans mes tripes cet enfant là, avant même qu'il ait été là...Je crois que c'est l'enfant que j'ai le plus désiré, le plus attendu, le plus imaginé..C'est surement aussi celui sur lequel les attentes ont été les plus fortes, inconsciemment, vicéralement.

Dans la journée, ça va, je gère..J'apprends petit à petit à me détacher, à ne plus compter les jours, à ne plus essayer de comprendre pourquoi, à ne plus en vouloir à celle ou celui qui pavoise devant son enfant, celui qui a réussit, celui dont on peut être fier. Et pourtant, je suis fière de lui aussi, d'une certaine façon, je le trouve beau, je le sais intelligent, même s'il fait en sorte que nous pensions le contraire, je le sais sensible et attachant, même s'il s'applique à être un individu immonde et horripilant...Je sais tout ça, je connais tout ça...

Le soir, dans le noir, je pense à lui, à ce bébé d'or et d'argent qu'il a été, à ce nourrisson que je me suis appliquée à chérir, trop surement, à ce petit garçon compliqué et sensible qu'il a toujours été, j'essaye de ne pas oublier ces odeurs, ces sensations, ces étreintes, ces frôlements. Sa petite tête blonde en haut des branches, ses petites jambes potelées...Tous les jours, je résiste au désir d'aller ouvrir les albums, tous les jours je m'en approche sans les toucher. Je connais la blessure, je sais que ça va faire encore plus mal. Je ne veux pas...

Je sais que cette vie est belle, je sais qu'elle m'attends tous les jours, que le bonheur me tend la main à chaque instant, à travers le rire de Nana, à travers le visage magnifique de Lili, à travers les mots d'amour et les tendresses de Did, je sais tout ça,  je me surprends même à sourire au vent qui me décoiffe, à l'oiseau qui me nargue et au chat qui s'étire.

Tous les jours, je monte les escaliers, je me retrouve face à cette chambre vide, celle ou il a passé toutes ces heures, face à lui même, silencieux ou en colère, violent ou triste. Les premiers jours, je ne pouvais pas y entrer sans pleurer, sans toucher, sans sentir, sans essayer de trouver une trace de lui, de sa vie, celle qui n'est plus la même.

Je voudrais tellement pouvoir respecter son choix, celui d'aller ailleurs, celui d'autres découvertes, celui de découvrir aussi son père...J'aimerai pouvoir me dire qu'il est bien, qu'il est heureux dans cette nouvelle vie qui lui ressemble plus. Je ne peux pas m'empêcher de l'imaginer seul, face à un écran le plus souvent. Je sais aussi que c'est l'âge ou il a besoin de ça..

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1 mai 2012

Petit retour

Tous ces longs mois sans écrire, ces longs mois d'hiver ou tel un ours, je me suis réfugiée au fond de ma grotte sans trouver ni la volonté ni la force de faire quelque chose de créatif...Quelques choses quand même, des stages de poterie qui m'ont fait découvrir de nouvelles saveurs, le plaisir de toucher, de créer, d'être là et seulement ici à un moment et ça c'est surement le plus important parce que je ne sais pas faire...Quand je suis à l'atelier, je ne pense même pas à aller voir mon téléphone qui pourrait s'enrouer au fond de mon sac..Pas beaucoup de temps quand même à me consacrer à cette nouvelle passion...Et puis une nouvelle école que je vais devoir bientôt quitter, de nouvelles collègues et même amies, des coups un peu durs, une inspection à ch...et toujours le sentiment de courir après les futilités et les inutiles, les sans importances et le temps perdu....

Des enfants qui poussent, qui me poussent, une petite fille qui n'en est presque plus une, des nostalgies trop souvent présentes à mon gout et puis le sentiment de ne jamais réussir à satisfaire, à contenter, à épanouir...Les enfants seraient-ils là pour nous apprendre que ce n'est pas si simple, qu'on peut vouloir du bien en donnant le contraire....Que l'on peut souhaiter la sérénité et la paix au plus profond de soi et  vivre dans un monde bruyant et violent...

Trouver des sorties, des issues de secours, changer, se changer soi pour aller mieux avec les autres, chercher, réfléchir, tenter de comprendre, vaste programme...

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27 septembre 2011

Défilés de maîtresses....

Ici le matin est calme, ici tout le monde est parti vers d'autres occupations. Il n'y a plus les cris des enfants, les miaullements des chats dans le jardin. Le matin a retrouvé ce silence que j'apprécie tant mes matins de solitude. Ceux ou je reste ici alors qu'ils s'éloignent tous vers un ailleurs. Aujourd'hui aurait du être un matin travaillé,un de ces matins ou je suis enfermée dans un cahot de bruit trois heures durant avec des moments de rire et de plaisir mais aussi beaucoup de difficultés dans la gestion de cette classe de 24 enfants de trois et quatre ans..Aujourd'hui, ils n'auront pas de maîtresse, la maîtresse va aller rejoindre quelqu'uns de ses semblables pour pouvoir à nouveau exprimer nos mécontentements, notre ras le bol...Hier dans un magasin de couture, j'écoutais de loin quelques dames qui ralaient sur l'absenteisme des professeurs..."Venez donc passer quelques heures dans nos classes, vous comprendrez sans aucun problème" avais-je envie de leur dire, même si je n'ai pas osé....Aujourd'hui, je pourrais être en classe, je pourrais aussi faire le choix de rester dans ce calme du matin ou bien décider de profiter de ma journée en solitaire pour ballader ou faire les boutiques...Mais ce temps là, je vais le consacrer à cette cause qui doit finalement m'être chère...Je dis très souvent que j'ai envie de faire autre chose...Je crois que j'ai envie surtout de le faire autrement, dans d'autres conditions pour moi et aussi et surtout pour les enfants que l'on me confie le matin...

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Un soir d'été....

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18 septembre 2011

Ras le bol

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Encore ce mois de septembre qui m'embrouille l'esprit et la vue. Ce mois de septembre de reprise et de découverte, d'acceptation et de renoncement. La chaleur s'éloigne petit à petit, de manière insignifiante parce qu'ici, il fait encore chaud. Mais ce n'est plus pareil. Je sais que la mer est là, pas très loin mais le temps disponible l'est. Je sais que les fruits et les légumes d'été commencent à manquer, je sais aussi qu'il va falloir s'y préparer, à cet hiver que nous avons traverser....

Les enfants ont décidé d'être immondes, n'ayons pas peur des mots ou bien c'est moi qui le suis, je ne sais même plus...Cette après midi, je leur ai dit que si c'était à refaire, je vivrais seule sur une île déserte, sans enfants...Je crois que je me suis détestée au moment même ou j'ai prononcé ces mots mais mon état de fatigue et de patiente a été plus fort, encore une fois...

Comment faire comprendre à ces trois enfants que je ne suis pas inépuisable, que je ne les aime pas plus quand ils tentent de faire gronder l'autre ou les autres..ce n'est pas faute d'expliquer, de dire, de parler...Peut-être trop...

Je sais pourtant que je ne pourrais vivre sans eux, ils sont ma plus belle réalisation et j'ai foi en eux mais j'ai si souvent envie de souffler en ce moment, de respirer autre chose que les disputes et les jalousies, les critiques et les insatisfactions chroniques..Numéro trois m'a dit qu'elle voulait manger à la cantine demain parce que c'est trop bon et qu'ils mangent dehors dans la cour...Je me suis pensée..".Ah ouais, bonne idée!!!!", mère indigne que je suis!

25 juillet 2011

Solitude...

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Un mois que nous vivons à 7 , enfin presque...entre les départs chez les grands mères et les sorties...Un mois de deux repas par jour à 7, un mois de "je ne sors pas la tête de l'eau", un mois de questionnement sur ce qui est bon pour eux, ce qu'on a envie de faire mais pas eux, ces heures passées devant des écrans qui me paraissent comme du temps perdu et pourtant, ces heures qui me permettent aussi de souffler. Aujourd'hui et jusqu'à demain je suis seule...Il est parti à la montagne avec ses filles et mes enfants sont ailleurs...Une journée et une nuit, c'est si peu pour avoir le temps de s'ennuyer, pour avoir le temps de se constituer une liste de choses à faire que je ne ferais surement pas...C'est si court et si long à la fois....J'entends le chant des cigales mélé à celui du vent. Je ne sais pas encore ce que je vais faire de ces heures qui n'appartiennent qu'à moi...J'avais envie de peindre une autre porte ou bien faire du rangement mais non, je n'ai pas envie de consacrer ces précieuses heures à ces tâches...Peut-être penser à nos projets, à nos futures vacances avec les enfants et surtout celles qui n'appartiendront qu'à nous deux...Je sais combien ces semaines à 7 nous épuisent, lui comme moi...Je lui en veux, je crois, d'être si compréhensif et patient avec ses deux filles qu'il ne voit pas souvent même si je comprends bien tout ça, en théorie...Je lui en veux de ne pas parvenir à partager plus son amour pour en donner à mes enfants, enfin, à mon fils surtout  que je ne peux en donner aux siens...Je crois tout simplement que les filles n'attendent pas mon amour, je crois même que je suis de trop tandis que que ce n'est pas la même chose pour Mathias...pour lui, en tout cas...Lisa me disait l'autre jour, si je venais à disparaitre, elle voudrait rester ici, dans notre maison, avec l'homme qui n'est pas son père...Je ne pose même pas la question à Mathias, je connais déjà la réponse...Je crois que l'amour ne se contrôle pas, je crois que je dois simplement apprendre à l'accepter....

Une journée et une nuit, c'est si court et si long à la fois.....

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7 juillet 2011

Déjà 40...

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Tout a passé si vite...Le mois de juin est passé plus rapidement qu'une étoile filante et pourtant j'ai  eu le sentiment de ne plus en voir la fin...mois surchargé avec les spectacles, les évaluations, les élèves, les parents, les anniversaires à gogo et puis celui que je n'avais pas très envie d'attraper...uen nouvelle décennie pour moi, une pas trop sympa, celle qui me donne quand même l'impression d'être arrivée au sommet d'une colline qu'il va falloir maintenant que je redescende...moins vite, sans courir peut-être mais descendre quand même...Alors je me trouve un peu plus de rides, un peu plus de traces ..Je regarde mes enfants, je les trouve grands déjà...Cette nouvelle décennie, c'est celle qui va m'apprendre à accepter l'innaceptable...me regarder vieillir un peu, renoncer à devenir mère à nouveau et puis apprendre aussi un peu plus la sagesse, la patience et la tolérance...et ça, c'est pas toujours facile pour moi...

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26 juin 2011

Ma Lili

Je crois que je ne lui dis pas assez que je suis fière d'elle...ce n'est peut-être même pas de la fierté, je n'aime pas trop ce mot d'ailleurs. Je suis juste heureuse d'être sa maman...Ma Lili avec ses incertitudes et ses petites colères..Ma Lili qui nous tient tête de plus en plus souvent...C'est très énervant mais au fond de moi, je suis bien satisfaite qu'elle puisse s'affirmer et puis, je me dis qu'elle ne se laissera pas faire...Et c'est ça le plus important...Ma Lili, gymnaste pas compliquée qui aime les contorsions et les mots doux, ma Lili, grande fille pas toujours simple, qui cherche sa voix et qui m'enchante....

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31 mai 2011

je voudrais....

Je voudrais rester éternellement exceptionnelle et belle à ses yeux...le hic, c'est que je vieillis et que quelque part, il s'est "habitué" à moi, il n'existe plus bien, ce côté mystérieux, cette attente fascinante sur l'autre parce que aujourd'hui après toutes ces années, il me connait, je n'ai plus de charme et je crois que je ne parviens même plus toujours à le troubler..Je sais qu'il m'aime mais....je voudrais qu'il me porte dans ses bras pour danser notre amour, je voudrais qu'il m'écrive des poèmes plutôt que des listes de courses, je sens qu'il y a beaucoup de choses qui l'ennervent dans notre quotidien, des choses qui me dérangent moins ou que j'apprends à apprivoiser, surtout celles qui concernent mes enfants..je sens que souvent, il rêve d'ailleurs et d'autres alors je garde le silence en pensant que je ne suis pas capable de lui offrir plus que ce que je suis, en respectant ce que je suis et sans jouer de rôle...mais je sais que ce n'est peut-être plus suffisant.....je voudrais être celle du début pour lui, je voudrais pouvoir lui laisser toute la liberté dont il a besoin, je voudrais qu'il ne se sente pas sacrifié pour ce quotidien qu'il n'aime pas, je voudrais ne pas avoir ce petite pincement au coeur chaque fois que je pense à cet autre enfant que nous n'aurons pas, je voudrais égoistement qu'il m'aime comme au premier jour, inconditionnellement, malgré tout....

 

 

 

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